dimanche, octobre 22, 2006

ROADS TO NOWHERE


Where the three roads meet, de John Barth. On y croyait plus...ses derniers livres n'apportaient pas grand chose à l'oeuvre du Maître, celui-ci non plus, on y retrouve nénamoins un plaisir, une invention, une pêche digne de Chimera ou de Lost in the Funhouse. Le nombre 3, la lettre Y, les mythes grecs....les grandes obsessions Barthiennes à nouveau, avec un enthousiasme que l'on croyait perdu. On conseille en particulier la seconde des trois nouvelles, I've been told, dans laquelle l'histoire est elle-même est la narratrice, débordante d'inventivité joyeuse.


The road, de Cormac McCarthy. Après sept ans de silence, No country for old men avait été une déception. McCarthy revisitait ses thèmes avec un classicisme bon enfant pour un roman certes irréprochable mais jamais surprenant. Avec The Road, c'est le retour du maître, qui nous livre peut-être son plus beau roman, une parabole maudite. Situé dans un monde post-apocalyptique proche, en beaucoup plus sombre, de celui de Mad Max II (villes et forêts détruites, corps momifiés, oiseaux et possons morts, nuage de cendre omniprésent, etc), un homme sans nom et son fils prennent la route pour aller voir la mer. Le père a beau assurer à son fils que les gentils ce sont eux, que le bien et le mal existent, qu'il y a une morale, il faut bien survivre. Et quand des gangs de cannibales sont prêts à tout pour vous mettre la dent dessus, il faut bien se défendre. Et sans cruauté, point de salut. Comment rester digne dans un monde ou tout fout le camp, un monde sans Dieu, ou avec trop de Dieux...il faut commencer à se poser la question, les boys. Entre Conrad et Beckett, la langue du père Cormac n'a jamais été aussi splendide, terminale, solaire.

1 Comments:

Blogger François Monti said...

Hasard, Hasard. J'ai lu "The Road" la semaine dernière, et je suis justement en train de me pencher sur le papier que j'écrirai. Il devrait être poster en fin de semaine. Je ne sais par si c'est le meilleur Cormac - Blood Meridian me semble difficile à dépasser- mais c'est un livre extraordinaire.
"Where three roads meet"... Je l'ai depuis des mois, mais comme j'ai décidé de lire Barth dans l'ordre et que le dernier dévoré fut "Giles Goat-Boy", il restera dans la pile "à lire" encore un petit temps...

12:34 PM  

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