L'ESPRIT 1968
Il y d’abord dans l’air la voix de Dylan, It’s alright ma (I’m only Bleeding).
That he not busy being born
Is busy dying.
Ils roulent tranquilles un après-midi de beau temps sur une route de campagne déserte – ca doit être un dimanche puisque Sarko est en bras de chemise. Une chemise verte foncée, unie. Hortefeux est au volant du pick-up – chemisette blanche, chapeau blanc. Derrière eux, suspendues à la vitre arrière du pick-up, deux Winchester. Devant eux, deux motards.
Hortefeux : Regarde-moi ces raclures….
Sarko (décrochant une des Winchester) : Approche toi. On va leurs foutres les boules !
Le Pick Up arrive à la hauteur du deuxième motard. Par la vitre ouverte, Sarko braque la Winchester sur le motard.
Sarko : Tu veux que je te fasse sauter la cervelle ?
Hortefeux ricane. Sarko semble content de lui. La bonne blague.
Là, le motard, impassible, lève la main de son guidon pour présenter un majeur levé à Sarko. Puis repose, tranquillement la main sur le guidon
Sarko : Pourquoi tu ne vas pas te faire couper les cheveux ?
Le coup de fusil. Le motard s’effondre,
Hortefeux : Qu’est ce qui s’est passé ?
Il accélère. Le pick-up passe devant le premier motard, qui stoppe. Fait demi-tour. S’arrête aux côtés de son pote en sang sur le bord de la route.
-Billy ! Bon Dieu…Je vais chercher de l’aide !
Quelques centaines de mètres plus loin, le pick-up continue sa route, tranquillement.
Sarko : Je crois qu’on ferait bien d’y retourner.
Le premier motard enlève son bouson de cuir, en couvre son ami. Au dos du blouson, un drapeau américain. Puis, il remonte sur sa moto et part chercher des secours. Il croise le pick-up qui entre temps a fait demi-tour. Lorsqu’il arrive à sa hauteur, Sarko, le fusil tendu devant le visage de Hortefeux, toujours au volant, fait feu du côté de la fenêtre conducteur. La moto s’envole, perds une roue, atterit dans un champ, prend feu, explose. On ne voit pas le corps du motard, mais la rivière qui serpente le long de la route.
Là, on entends la voix de Roger McGuinn, le leader des Byrds. The ballad of Easy Rider.
The river flows, flows to the sea
Whereever that river goes that's where I want to be
Flow river flow, let your waters wash down
Take me from this road to someother town
All he wanted was just to be free
And that's the way it turned out to be
Flow, river flow, let your waters wash down
Take me from this road to someother town
1 Comments:
Mon commentaire n'est pas très raccord avec la voix de Dylan, c'était juste pour dire que j'avions Lu Das Kapital et fortement apprécié et que je m'évertuais à lui trouver preneur en belle France. Et j'ai eu le plaisir de rencontrer le monsieur, moult sympathique. Merci donc pour la piqûre de rappel y a pas longtemps sur l'ami Berberian.
Enregistrer un commentaire
<< Home